Contrairement aux autres animaux, nous autres les êtres humains passons beaucoup de temps à penser à d'autres choses plutôt qu'à être présents à ce que nous vivons, à notre expérience du moment présent :
- nous ressassons des événements passés,
- nous essayons d'anticiper l'avenir,
- nous imaginons des événements qui pourraient avoir lieu, beaucoup desquels ne se produiront jamais.
Cette capacité ou tendance au vagabondage mental semble être le mode de fonctionnement "par défaut" de notre esprit (un peu comme l'écran de veille de notre ordinateur qui se déclenche dès lors qu'il n'est pas sollicité).
Si cette caractéristique mentale est précieuse pour permettre la réflexion, l'apprentissage, la créativité, elle a un coût émotionnel non négligeable.
C'est ce qu'a démontré une étude publié en 2010 et menée par Matthew Killingsworth and Daniel Gilbert à l'université de Harvard.
Ce que l'étude a mis en évidence
Plus spécifiquement,
- La première chose qu'à montré cette étude c'est qu'en moyenne, un être humain a l'esprit "ailleurs" 47% de son temps éveillé quelle que soit l'activité qu'il est entrain de faire.
On peut donc dire que l'on passe à côté de la moitié de notre vie, qu'on la pense plutôt qu'on ne la vit !
- La deuxième chose montré par l'étude c'est que les personnes sont moins heureuses lorsque leur esprit est ailleurs que sur l'activité réalisée et sont plus heureuses lorsqu'elles sont présentes à leur activité même si elle n'est pas agréable !
Ainsi, on est plus heureux quand on est pleinement présent à ce que l'on fait plutôt que de laisser vagabonder notre mental.
- La troisième constatation, c'est que la nature agréable ou désagréable des pensées influent beaucoup plus sur le taux de satisfaction des participants que la nature des activités qu'ils effectuent.
Ce n'est donc pas tant la caractéristiques de nos activités qui influent sur notre niveau de satisfaction que la nature de nos pensées.
Conclusion
La conclusion de l'étude est implacable (et c'est le titre de l'article sous lequel elle a été publiée) : "un esprit qui vagabonde est un esprit malheureux" (A Wandering Mind Is an Unhappy Mind) !
A contrario, on peut donc estimer qu'en étant plus souvent attenti.f.ve, présent.e, à notre expérience, c'est à dire à nos activités et à nos pensées, on est plus heureu.x.se.
Alors, il peut être intéressant/important de développer notre capacité à être plus présent.e à notre vie, à moins se laisser embarquer par notre mental et toutes les histoires virtuelles (souvent négatives) qu'il crée.
C'est exactement ce que propose la méditation de pleine conscience : cultiver nos capacités de pleine présence, s'entrainer à être plus souvent présent.e à ce qui se passe en nous et autour de nous ...
Ne serait-il pas temps de s'y mettre ? 😉
Si cet article vous a convaincu.e de l'utilité de la pleine conscience et vous a donné envie d'essayer (ou de vous y remettre)
pourquoi ne pas participer à une des mes "méditations matinales" que j'anime régulièrement en ligne
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C'est gratuit et sans engagement.
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