Méditer dans son lit

Pourquoi faudrait-il obligatoirement s’asseoir par terre, les jambes croisées, pour méditer ?

Pourquoi ne pourrait-on pas méditer allongé.e dans son lit, avant de se lever ou au coucher ?

Au contraire, puisque nous allongeons pour dormir, nous disposons facilement de deux moments pour pratiquer : un avant de nous endormir à la fin de la journée et un le matin au réveil. Alors pourquoi ne pas en profiter ?

Personnellement, je trouve que méditer dans son lit le matin avant de se lever est très intéressant : en effet, lorsque nous sortons du sommeil (avec une alarme ou naturellement), nous appelons cette période le réveil. Mais sommes-nous toujours vraiment réveillé.e, éveillé.e, lorsque nous sortons du lit ? Bien souvent nous sommes encore à moitié endormi.e.s et nous nous levons en pilote automatique, l’esprit embrumé, “au radar”.

Alors pourquoi ne pas prendre un temps de pleine conscience, de reconnexion à soi, avant de mettre un pied par terre pour nous éveiller complètement, plutôt que de se laisser assaillir par des pensées, ou par ce que notre agenda de la journée nous réserve ? 

Méditer dans son lit avant de se lever est donc pour moi une pratique très intéressante qui peut nous permettre également de prolonger cet état de présence dans nos activités du matin et ainsi de suite tout au long de la journée.

Cela peut même valoir la peine d'y consacrer un peu de temps intentionnellement, en réglant le réveil un peu plus tôt peut-être, et en intégrant à votre routine matinale un moment où vous vous réveillez complètement !

Prendre quelques moments de méditation quand on se couche est également très intéressant.

On peut ainsi prendre un temps de se reconnecter à son corps, faire un état de lieu, notamment si on a été "dans sa tête", "dans son mental" tout au long de la journée. Désengager son attention de son activité mentale pour la porter à ses sensations corporelles est un excellent entrainement lorsqu'on a tendance à la rumination, d'autant plus que la rumination peut facilement nous empêcher de dormir.

En méditant quelques minutes lorsque l'on se couche, on peut aussi se connecter à des sensations agréables, toujours bénéfiques avant l'endormissement : 

• les sensations de détente, parce qu'on peut (enfin !) lâcher toute tension en position allongée,
• les sensations de chaleur sous la couverture ou la couette (en période d'hiver surtout !),
• les sensations de contact, de moelleux du matelas dans lequel on peut sentir son corps s'enfoncer ...

On peut aussi choisir de suivre sa respiration pendant quelques instants, surtout quand on sait qu'avec les expirations on active notre système nerveux parasympathique qui est le système de calme et de la détente.

Voilà donc deux moments de méditation intéressant à expérimenter surtout si on a tendance à penser qu'on n'a pas le temps pour méditer !

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