Les émotions tendent naturellement à s’imposer à nous ; c’est sur leur influence que nous devons agir, par sur leur présence
Les émotions, qu’elles soient agréables ou désagréables, font partie de notre “système d’exploitation”.
Nous sommes cablé.e.s, programmé.e.s pour avoir des émotions ; ce sont elles qui nous mettent en action.
D’ailleurs, le mot “émotion” vient du latin “ex”, sortir de, et “movere”, mouvoir.
Donc pas la peine de vouloir les réprimer, les supprimer, les gérer ou les ignorer.
Nous pouvons en revanche les réguler en agissant sur l’influence qu’elles ont sur nous et nos comportements lorsqu’elles apparaissent.
Encore faut-il avoir suffisamment de clarté d’esprit et de discernement pour les voir apparaître sans se laisser embarquer par elle.
C’est ce que propose la pratique de la pleine conscience : créer un espace pour reconnaître ce qui se passe en nous et décider alors de la réponse que nous souhaitons apporter.
Vouloir une expérience positive est une expérience négative ; accepter une expérience négative est une expérience positive
Chaque fois que nous voulons que les choses soient différentes de ce qu'elles sont, nous nous mettons en tension.
Et combien de fois par jour nous mettons nous en tension parce que ce que nous souhaiterions qu’il en soit autrement ?
Il peut être utile de se mettre en tension vers un objectif auquel nous pouvons contribuer.
Mais l’est-ce vraiment pour des choses sur lesquelles nous n’avons pas forcément prise : la pluie alors que nous souhaiterions du soleil, l’inquiétude alors que nous devons prendre la parole en public, le prolongement du week-end le dimanche soir …
Cela me fait penser à une autre citation, de Marc Aurèle celle-là : «Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l'être mais aussi la sagesse de distinguer l'un de l'autre.»
C’est de cette sagesse dont il s’agit dans la pratique de la pleine conscience pour agir avec discernement et mettre notre énergie, notre tension, là où cela vaut la peine.
Notre mental comme un verre d'eau boueuse
La charge mentale, vous connaissez ? La méditation peut vous aider !
On pourrait parfois comparer notre cerveau à un verre d’eau boueuse : sans arrêt agitée, sans arrêt troublée. A terme, cela est contreproductif, épuisant …
En s’arrêtant pour pratiquer la méditation, on arrête l’agitation du mental et les pensées peuvent alors s’apaiser, être moins prégnantes. L’esprit devient alors plus calme. On se reconnecte à sa capacité de décision, à son intuition.
Tout comme lorsqu’on arrête de secouer un verre d’eau boueuse. Les impuretés peuvent alors retomber au fond du verre. L’eau redevient limpide. On y voit à nouveau clair.
Si la vie est un chemin, avec quels bagages souhaitez-vous la parcourir ?
La vie est bien un chemin au cours duquel nous vivons des épisodes agréables, d’autres moins, avec des pentes à gravir, des moments où l’on trébuche, et d’autres où l’on avance d’un pas confiant.
Régulièrement, il peut être intéressant de regarder, s'interroger sur ce que l'on emmène dans notre sac à dos pour ce voyage :
- de la légèreté, de l’enthousiasme ou tout simplement de la sérénité
- ou de la rigidité, de la colère ou de la rancoeur.
Si l’on n’a pas toujours le choix des obstacles que l’on rencontre sur notre parcours, on a le choix de la façon dont on les rencontre et dont on les transforme ...
A méditer ! 😉
La différence entre douleur et souffrance
Il y a dans nos vies régulièrement de la douleur, du désagréable, de l’indésirable. C’est inévitable.
Mais la façon dont nous entrons en relation ces événements, elle, est modulable :
- nous pouvons laisser “le douloureux” prendre toute la place, le ruminer, en rajouter, l’entretenir
- ou bien nous pouvons reconnaître que ‘’le douloureux” est là tout en décidant de ne pas en rajouter mentalement et émotionnellement, tout en reconnaissant qu’il y a aussi du non-douloureux, de l’agréable autour de nous, dans nos journées, ou en continuant à nous investir dans ce qui nous ressource.
La pleine conscience nous apprend à faire cette différence entre la douleur initiale (physique ou émotionnelle) inévitable et tout ce que nous pouvons avoir tendance à rajouter autour, à emporter avec nous plus longtemps que nécessaire.
La pleine conscience nous permet alors de ne pas nous laisser embarquer par cette souffrance, pour nous alléger et retrouver une meilleure qualité de vie.
Méditer ce n'est pas se mettre à l'arrêt, c'est se mettre à l'écoute
Méditer nous apprend à devenir attenti.f.ve.s à notre vie, à l'écoute de tout ce qui se passe en nous et autour de nous.
Méditer nous entraine à ne plus être dans la réactivité inconsciente, à naviguer dans le brouillard.
Méditer nous permet d'y voir plus clair pour reprendre les rennes de notre vie.
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