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La pleine conscience, élément de motivation pour faire de l’exercice régulièrement

 

Malgré les campagnes de santé publique qui se multiplient dans de nombreux pays et la reconnaissance générale des bienfaits de l'activité physique, la pratique sportive régulière reste un problème : faible niveau d'adhésion et taux d'abandon élevés. Chez bon nombre de personnes, l'exercice peut être perçu comme difficile, inconfortable ou peu gratifiant.

 

Comprendre les mécanismes psychologiques qui sous-tendent l'engagement dans une activité physique régulière peut donc être intéressant pour  trouver des moyens de soutenir un comportement positif pour la santé.

Un groupe de chercheurs de l’Université Virginia Tech aux Etats Unis a souhaité étudier  plus particulièrement les effets de la pleine conscience sur la détermination à faire du sport régulièrement.

 

Les résultats de leurs recherches sont parus en novembre 2022 dans la revue “Frontiers”.

 

Le postulat de l'étude

Les chercheurs sont partis du postulat que de plus en plus d’études montrent que la pleine conscience impacte les facultés d’autorégulation d'un individu, ce qui inclut l'attention, le contrôle cognitif, la régulation des émotions, la motivation et l'apprentissage. Des travaux antérieurs ont déjà montré que des niveaux élevés de pleine conscience est associés à la conscience de l'importance de l'exercice, à l'auto-efficacité et à la motivation pour l'exercice. 

 

Toutefois, des recherches supplémentaires étaient nécessaires pour comprendre la relation entre la pleine conscience et les mécanismes psychologiques liés à la motivation pour l'exercice, y compris l'identification des raisons pour lesquelles les individus étaient motivés pour faire de l'exercice, l'expérience subjective de l'exercice et même la propension à la dépendance et à l’addiction à l'exercice.

 

L'étude

205 hommes et femmes en bonne santé, âgés de 25 à 59 ans, ont participé à cette étude.

 À l’aide de multiples questionnaires dans différents domaines (9 en tout), les chercheurs ont évalué la fréquence de l’activité sportive des participants, leur motivation, leur état psychologique et leur niveau de pleine conscience.

 

Les résultats ont mis en lumière un lien entre la pleine conscience et le rapport au sport. 

En effet, les résultats de l’étude ont montré que les personnes qui avaient un niveau élevé de pleine conscience étaient généralement plus motivées pour faire de l’exercice. Elles étaient également moins susceptibles de ressentir une détresse psychologique négative lorsqu’elles faisaient de l’exercice. 

Par ailleurs, et toujours d’après les données obtenues, il est apparu que les personnes objets de l’étude étaient moins motivées par des facteurs externes tels que la reconnaissance sociale, la compétition ou l’apparence lorsqu’il s’agit de faire de l’exercice, mais plus par des facteurs internes tels que les objectifs personnels et le bien-être.

 

Les conclusions

Les résultats de cette étude indiquent que la pratique de la pleine conscience permet une relation positive avec l'exercice, peut-être en raison du fait qu’elle peut conduire un individu à écouter ses propres besoins physiques et mentaux, développant ainsi une relation saine avec les comportements liés à la santé tels que manger, boire et faire de l'exercice.

 

Cette étude pourrait appuyer l’utilité d’interventions basées sur la pleine conscience pour favoriser la motivation à faire du sport et développer un rapport plus sain à celui-ci.

 

Ma propre expérience

Mon expérience de la pratique de la pleine conscience va dans le sens des résultats de cette étude.

En étant plus présente à moi (et à ce qui m'entoure), en faisant des choix conscients qui me correspondent - plutôt que d'agir de manière conditionnée/automatique/irraisonnée - j'ai plaisir à être attentive à la façon dont je prends soin de moi :

  • je fais attention à ce que je mange (sans sentiment de frustration, sans orthoréxie non plus),
  • je m'attache à avoir une activité sportive régulière, en prenant plaisir à en ressentir les effets bénéfiques,
  • je fais attention également à ma nourriture intellectuelle (les écrans, les infos ...) et la façon dont je nourris mes liens sociaux.

Pour moi, la pleine conscience n'est pas qu'une pratique anti-stress ou anti-anxiété, mais une pratique de choix conscients et de libération des conditionnements qui ne nous servent pas ou plus !

 

 

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